Ce document (niveau fac, agrégation), rédigé au cours d'une préparation à l'agrégation de philosophie, est une fiche sur la notion de [b]monde[/b].
Elle contient :
- une analyse et des définitions de la notion
- les concepts articulés à celle-ci
- une liste des difficultés que pose la notion de monde
- les problématiques possibles à partir de la notion de monde
- les références philosophiques utilisables pour traiter les problèmes relatifs au monde.
[u]Extrait[/u]
Le monde désigne d’abord la totalité des étants réels. Il s’identifie en ce sens à la réalité physique ou à la nature. En tant que totalité absolue, il s’oppose à tout ensemble partiel d’objets. Il n’est pas cependant le tout pris indistinctement, mais désigne à la fois une multiplicité (ensemble, somme, agrégat, série) d’objets (choses, événements, phénomènes, etc.) et le cadre, la structure, ou la forme générale où elle se rencontre. Le monde est donc organisé (connexions, relations) selon un ordre qui permet son intelligibilité générale (classification, lois, etc.). Il s’oppose ainsi, en tant qu’organisé, au chaos ; et en tant qu’intelligible selon certaines lois, à tout autre monde possible régi par d’autres lois.
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Le monde est, comme dans la définition classique, une totalité. Il n’est pas toutefois la totalité de ce qui est, mais de ce qui a lieu, c'est-à-dire des faits et non des choses. Wittgenstein peut soutenir cette proposition dans la mesure où cette première définition du monde l’envisage logiquement. Pour dire ce qu’est le monde, il est nécessaire de disposer de la totalité des faits, en tant que totalité, et suffisant d’en disposer en tant qu’un fait s’oppose à ce qui n’a pas lieu actuellement mais pourrait avoir lieu. Le monde est donc entièrement déterminé par la totalité des faits dans un espace logique.