Doit-on cesser de désirer pour être heureux ?

L’un des premiers philosophes à avoir posé, bien avant Freud, l’existence d’un inconscient en l’homme est Leibniz. Même s’il n’élabore par à proprement parler la notion d’inconscient, il en suppose l’existence car il refuse d’identifier la pensée à la conscience comme a pu le faire Descartes. Pour Leibniz, ce qu’il nomme « perception » englobe chez les hommes, tout état mental conscient ou inconscient : il existerait des perceptions inconscientes ou « petites perceptions ». L’erreur des cartésiens, c’est d’avoir cru que la conscience accompagnait systématiquement tous les actes de la pensée et du corps, ce qui signifiait une totale transparence du sujet vis-à-vis de lui-même. La pensée et les mouvements ne pouvaient être que pleinement conscients. Leibniz remet en question ce présupposé philosophique en affirmant que nous n’apercevons pas nécessairement tout ce qui se fait en nous. Une partie de notre activité psychique échappe à notre conscience.