Corrigé structuré et entièrement rédigé d'une explication de texte : Hugo, [u]Les Misérables[/u] IVe partie, livre III, chapitre III, « Il y avait un banc de pierre dans un coin… » ; plan en 2 parties/3 sous-parties, intro + conclu.
[u]Extrait de l'explication de texte [/u]:
La description du jardin de la maison de Jean Valjean nous offre la contemplation, inhabituelle, d’une nature sauvage, libre, qui a repris ses droits sur ceux que l’homme s’est octroyés. Ce « jardin » en effet n’a pas grand-chose d’un jardin : la végétation y pousse librement, engloutissant même tout élément humain. Toutefois, ce topos romantique d’une nature plus puissante que l’homme, et qui le lui fait savoir, est ici nuancé. La description de cette puissante nature est une description d’abord morte, figée, immobile comme celle que l’on voit sur de vieilles et poussiéreuses peintures de paysages, puis s’anime peu à peu jusqu’à manifester la présence d’un « élan vital ». Offerte à une contemplation distanciée, la nature ici se fait symbole. Fidèle à la tradition littéraire, Hugo fait ici de cette nature un écho, il déploie ses significations pour renvoyer à ce qui lui est inférieur, l’homme, et à ce qui lui est supérieur, Dieu. Enfin, l’énonciation et la forme particulières de ce court extrait des Misérables en font une petite prose poétique, empreinte d’élan oratoire, intéressante dans ses contradictions. Cette contemplation s’efforce de parvenir à une perfection poétique tout à fait hugolienne.
Ce texte se présente donc en premier lieu comme une description paradoxale d’une végétation folâtre. Des contradictions de cette description nous pouvons tirer les symboles d’une croyance. Nous pouvons alors dégager la poéticité de ce texte typiquement hugolien [...]