Proposition d'un corrigé d'un commentaire composé du poème « [u]Ce que dit Elsa[/u] », extrait de l'ouvrage Cantique à Elsa de Louis Aragon. Corrigé entièrement rédigé et structuré par un plan en 2 parties.
Ce poème a été écrit pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation en 1942.
[u]Extrait du commentaire [/u]:
De même qu'il prête sa voix à Elsa, le poète, par sa parole, donne vie à tous les malheureux, à tous ceux qui sont oubliés et négligés. D'une part, le poète communiste évoque le prolétariat. En effet, il se compare à un « couvreur » (v. 4) et supprime ainsi l'écart traditionnel qui sépare les poètes, les auteurs, les intellectuels, des travailleurs manuels. De plus, l'énumération « Où l'on trime où l'on saigne où l'on crève de froid » (v. 12) suggère la rudesse du travail. L'emploi d'un terme familier « trime » rend plus explicite la référence au monde ouvrier. L’allusion au « café noir » (v. 14) que l'on boit « au point du jour » suffit à peindre des ouvriers qui quittent l'usine après une nuit de labeur et qui croisent ceux qui se rendent à leur travail. D'autre part, le poète résistant décrit la souffrance d'un peuple en guerre. Le champ lexical de la mort parcourt le poème (« sang », v. 3, « trépas », v. 10, « crève », v. 12, « chrysanthème », v. 23) et rappelle la fragilité de l'existence en temps de guerre.
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