Exemple de corrigé de dissertation de très grande qualité de plus de 13 pages qui aborde la question du progrès technique. Ce devoir a été rédigé par Clémentine, diplômée en lettre moderne et possédant une licence de philosophie.
En effet, ce sujet nous pousse étudiés les thèmes clés que sont la raison, la technique ou même encore la science. Dans une période ou les innovations et les changements techniques et technologiques s'accélèrent, cette problématique est totalement d'actualité.
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Problématiques : Est-il raisonnable d'avoir peur du progrès technique ?
Extrait de la dissertation :
Au XVIIème siècle naît la science moderne, ce qui marque les débuts d’une grande ère d’industrialisation. Dans les esprits de tous et dans l’opinion commune, il s’agit là d’une possibilité
d’expansion hors du commun non seulement sur le plan scientifique mais aussi sur le plan social.
L’industrialisation représente ce processus de création de produits manufacturés à grande échelle, permis par les progrès techniques réalisés au prix de grands efforts. La qualité de vie des sociétés en a été amplement impactée, ce qui a eu pour effet d’entrer dans une instance de progrès techniques perpétuels. Il s’agit là d’un processus lent mais continu, qui nous a fait passer au cours des siècles d’une sensation de supplément, de simple amélioration des conditions de vie à un besoin réel. En effet, il semblerait impossible aujourd'hui de se passer de nos smartphones, ordinateurs, montres connectées, réfrigérateurs et autres technologies de quelque type que ce soit : ce qui n’était pas nécessaire hier l’est devenu aujourd’hui.
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De nos jours, la technique a atteint un sommet, un point de non retour qui peut être considéré comme dangereux par certains : celui de l’autonomisation des objets techniques. Cela relève d’un progrès immense mais qui pourrait en effet un jour nous dépasser : les machines à fonctionnement automatique, les ordinateurs et autres technologies sont désormais capables d’agir par elles-mêmes, sans que cela ne nécessite une intervention humaine. Par exemple, le problème de l’intelligence artificielle ne réside pas dans son existence même dans la mesure où cela peut avoir son utilité mais dans sa capacité potentielle — et encore aujourd’hui aux contours flous — à s’auto-réguler et à avoir un libre arbitre qui lui serait propre. C’est notamment la thèse de Jacques Ellul dans Le système technicien (1977) : « Mais ce stade est déjà dépassé : la puissance et l’autonomie de la technique sont si bien assurées que maintenant, elle se transforme à son tour en juge de la morale ».
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Montaigne ou Kant et leur suspension de jugement, l’epochè en grec ancien, nous devrions aborder
tout progrès technique de la même manière : déconstruire nos idées préconçues, parfois idéalistes,
avant de fonder une connaissance qui soit véritable. Il ne s’agit pas de se forger une opinion, mais bien de bâtir une connaissance qui soit à la fois stable et vraie. La méfiance est une attitude qui semble, dans le cas de notre réflexion, plus saine que la peur. Rappelons encore une fois que la raison est un principe intellectuel propre à l’être humain par lequel il est capable de connaître, juger et se référer à certains critères : la peur biaise notre connaissance, là où le scepticisme lui permet de se fonder sur des faits précis, réfléchis et calculés.